L'Apostrophe
Sur la Place des Epars, l'Hôtel des Postes est devenu au printemps, l'Apostrophe, la médiathèque de Chartres. On dit que certains touristes japonais s'arrêtent devant, croyant voir la cathédrale ! Pas si incongru que ça ! Les références à Notre-Dame de chartres sont bien présentes sur l'édifice.
Raoul Brandon (1878-1941) souligne la référence qui se trouve à la source de son art : le Moyen-Age, et plus particulièrement le gothique flamboyant du clocher neuf de la cathédrale. La rotonde prend alors la forme d'un beffroi portant horloge et les toitures s'élancent vers le ciel, lui conférent une silhouette pittoresque.
Une mosaïque, hymne à la paix, domine l'entrée sous le signe de la sécurité et de la prospérité. Hermès brandissant un rameau d'olivier et présentant le mot "pax", dans la lumière de l'aurore, accueille le visiteur.
Sur la façade une série de mosaïques évoquent l'histoire d'une lettre transportée par voie de terre, de fer, de mer et d'air, clin d'oeil aux héros de l'aéropostale, et remise à sa destinataire, une paysanne coiffée d'un bonnet beauceron. Si les traits des visages trahissent les penchants graphiques de l'époque, les couleurs gaies des tesselles viennent rompre l'austérité de l'enduit imitant la pierre.
Le récent ravalement de l'hôtel des Postes, devenu médiathèque, permet de découvrir ce joyaux de l'art décoratif.